La confrerie des Bijiji du Nkoma de la garde des sites historique et de son rôle dans la marche du royaume du Burundi (XVème -XXème siècle)
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Bibliothèque Centrale | 967.597.NAH. (Browse shelf) | 1 | Not For Loan | 5010000146313 |
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Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du de Licencié en Histoire.
Option : Enseignement et Recherche
RESUME,
Ce travail se propose d'étudier les fonctions rituelles et politiques réservées aux clans des bajiji de Nkoma au sein du pouvoir royal à partir des sites historiques de cette région du sud-est du Burundi.
Ce lieu se présente comme une étape fondamentale du périple du fondateur de la royauté du Burundi.Il occupe une place essentielle dans le rituel d'umuganuro,fête nationale par excellence dont les préparatifs se déroulaient au Nkoma par la confrérie des Bajiji responsable de cette région
Les sources de l'histoire convergent toutes sur les relations privilégiées nouées entre la confrérie des bajiji et l'autorité sacreée du Burundi depuis sa fondation jusqu'au 20ème siècle.Tout d'abord les Bajiji ont accueilli Cambarantama et l'ont intronisé roi du Burundi.On peut les considérer comme les premiers à observer les rites d'intronisation des rois Burundais.Ils ont été des témoins de la fondation de la dynastie ganwa du Burundi et du fameux tambour Karyenda.Les Bajiji accompagnaient Ntare premier dans sa marche triomphale de Nkoma vers Muramvya pour installer le système Ganwa qu'allait régner pendant plusieurs siècles sur le Burundi.
Ainsi les Bajiji biru de Nkuko-Mugamba entretiennent -ils secrets noyaux à savoir l'immortalité des monarques Burundais et leur permanence dans << les inganzo>> pour la protection du pays.Les domaines des Bajiji surtout le Nkiko-Mugamba et le Nkoma déterminaient alors des privilèges prestegieux que même les baganwa n'avaient pas.Ils jouissaient des droits d'immunité et pouvaient posséder des tambours à battre.Leurs habitants vivaient dans une aisance matérielle supérieure par rapport au reste de la population .Les ritualistes des Bajiji en chef de Nkoma portaient par exemple les noms dynastiques de la royauté burundaise,ils se comportaient comme les rois dans leurs capitales.
Néanmoins,l’avènement de la colonisation de la colonisation s'accompagna par le renversement de l'ordre établi par la tradition Burundaise.L'autorité Belge et missionnaire se moblisa pour s'assurer la désacralisation et la liquidation des institutions multiséculaires du royaume du Burundi.Le roi vivait dans la dépendance et l'entourage de l'autorité missionnaire et belge.Les missionnaires s'arrogeaient le droit de contrôler la vie de la cour royale et de ne pas tolérer <<le paganisme>>.Devant les dures épreuves de la colonisation,la confrérie des Bajiji,était restée solidaire à la tradition.Leur chef Mahembe,dernier représentant des bajiji,essayait de servir,malgré lui,les deux pouvoirs.Il demeurait attaché à la tradition de ses ancêtres.En 1931,lorsque l'autorité belge décida de reléguer Mahembe loin de son domaine ,le chef Gisharara qui le remplaça a été accueilli par des jets de pierre lancés par les habitants de la région.
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