Mémoire présenté en vue d'obtenir le diplôme de Master en sciences et gestion intégrée de l’environnement, option : gestion des ressources naturelles.

RESUME

L’urbanisation de la ville de Bujumbura constitue une menace sur l’environnement en général et sur la biodiversité floristique des zones humides du littoral du Lac Tanganyika en particulier. Les zones humides étant un environnement où le principal facteur d’influence du biotope et de sa biocénose est l’eau, on distingue les marais, les lagunes, la zone approchée au lac et aux embouchures des rivières affluentes. A travers les activités anthropiques effectuées en ville de Bujumbura ou aux alentours, les zones humides du littoral du Lac Tanganyika sont soumises aux polluants, à la surexploitation des matériaux de construction, aux espèces invasives qui entrainent à leur tour la perte de la biodiversité floristique, ensemble des êtres vivants végétaux.

Ainsi, le présent travail consiste à faire une étude de l’impact de l’urbanisation de la ville de Bujumbura sur la biodiversité floristique des zones humides du littoral du Lac Tanganyika afin de contribuer à la gestion durable des espèces végétales en cours d’être menacée.

Méthodologiquement, nous avons utilisé des informations tirées sur la population riveraine ainsi que les observations faites sur terrain en ce qui concerne les services écosystémiques fournis par les milieux humides du littoral du Lac Tanganyika. L’identification des espèces végétales échantillonnées a été faite dans l’herbalium de l’Université du Burundi. Les résultats ont été traités et analysés à l’aide des logiciels MS Excel et Estimate S.

Nous avons trouvé 105 espèces reparties en 42 familles. Les familles les plus représentées sont les Poaceae avec 15 espèces, les Fabaceae avec 14 espèces, les Lamiaceae avec 8 espèces et les Cyperaceae avec 8 espèces. 40 espèces sont exotiques tandis que 65 espèces sont indigènes et l’urbanisation influence la richesse spécifique. Les impacts les plus visibles qui sont liés à l’urbanisation sont la conversion des sols en champs et infrastructures, la pollution, les espèces envahissantes et la surexploitation des espèces végétales indigènes pour divers usages. Malgré ces menaces, le littoral du Lac Tanganyika fournit des services écosystémiques : services d’approvisionnement, les services socioculturels et les services de régulation.

Mots clés : urbanisation, biodiversité floristique, pollution, services écosystémiques