Contribution à l'étude systématique et écologique des mouches des fruits du parc national de Kibira et de ses milieux agricoles riverains, secteur Rwegura




Item type | Current location | Call number | Copy number | Status | Date due | Barcode |
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Bibliothèque Centrale | 595.77 NGW. (Browse shelf) | 1 | Not For Loan | 5010000221225 |
Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du grade d'ingénieur Agronome.
Sujet : "ETUDE SYSTEMATIQUE ET ECOLOGIQUE DES MOUCHES DES FRUITS DU PARC NATIONAL DE KIBIRA ET DE SES MILIEUX AGRICOLES RIVERAINS, Secteur Rwegura".
Cette étude vise à inventorier et identifier les espèces des mouches des fruits du Parc National de KIBIRA et dans les champs agricoles riverains, à fournir quelques informations écologiques sur les mouches des fruits et enfin, à tester l'attractivité des paraphéromones et leur spécificité par rapport aux mouches des fruits. La collecte des mouches des fruits a été réalisée avec la méthode de piégeage à l'aide des paraphéromones et la mise en incubation des fruits.
Au cours de cette étude, 228 individus des mouches des fruits ont été capturées. Ils se regroupent en 27 espèces reparties en 6 familles ; ces dernières appartiennent dans l'ordre des Diptères. Pour les mouches des fruits, la famille de Tephritidae est la plus riche en espèces (11 espèces) dont une espèce nouvelle dans la systématique alors que pour les non-mouches des fruits, la famille des Muscidae est la plus riche, représentée par 12 espèces. Les 11 espèces des Tephritidae sont réparties dans 5 genres à savoir Dacus, Perilampsis, Trirhithrum, Bactrocera et Ceratitis. Le genre Dacus est le plus riche en espèce (4espèces) suivi du Ceratitis (3 espèces), les genres Perilampsis, Trirhithrum, Bactrocera sont monospécifiques. Pour l'ensemble des espèces identifiées, 8 espèces ont été trouvées dans la forêt et dans les milieux agricoles riverains. En considérant les habitats, deux espèces ont été trouvées à partir des fruits incubés et des paraphéromones utilisés.
En comparent les méthodes de capture, on a remarqué qu'il existe une très faible corrélation (0.02) entre les espèces capturées avec les paraphéromones et celles identifiées dans la forêt. De même une faible corrélation (0.5) existe entre les espèces émergées de l'incubation et celles du milieu agricole. L'indice de diversité de Margalef pour les deux écosystèmes est de 5.07 pour le milieu agricole et 1.95 pour le milieu forestier, ce qui traduit que le milieu agricole est le plus riche en taxons que le milieu forestier. La méthode de piégeage a permis d'obtenir 218 individus dont 135 étaient des mouches des fruits. Avec la méthode d'incubation, 10 individus ont été capturés : tous étaient des non-mouches des fruits. Signalons que toutes les captures par les paraphéromones étaient des mâles où Tephristidae sp et Bactrocera invadens ont été capturées respectivement à 11.1 % et 2.2 % et, étaient présentes dans le milieu agricole et forestier.
Pour les arbres fruitiers sur lesquels on a installé les pièges au milieu agricole, Lycopersicum, Sclérocarya birrea et Passiflora edulis, ont tous libéré des mouches des fruits essentiellement Dacus bivittatus. Dacus masaicus, ceretitus rubivora et l'espèce nouvelle Tephritidae sp. Les pièges installés dans la forêt ont capturés plus de spécimens comparativement à ceux capturés dans les champs. Le Parc National de KIBIRA est donc un réservoir des mouches des fruits qui sont à l'origine des ravagés des cultures en zones riveraines. Concernant l'attractivité et la spécificité des quatre attractifs utilisés, deux paraphéromones seulement ont montré une spécificité et un pouvoir attractif des mouches des fruits à savoir Métyl eugenol pour Bactrocera invadens (100 %) et Perilampsis pulchella (100 %) et Cuelure H. pour Dacus masaicus Dacus humeralis et Dacus telfaireae. Quant à leur efficacité, ces deux produits ont la même chance de capturer les mouches des fruits et les non-mouches des fruits.
Etant donné que les espèces de mouches des fruits les plus dangereuses existent au Burundi, il faudra étendre l'étude à l'échelle nationale et estimer les pertes économiques dues aux mouches des fruits. Cela permettra de mettre sur pied une stratégie immédiate de lutte.
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