Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

Nous rapportons les résultats d'une étude rétrospective portant sur 2000 cas de déficiences physiques traités du 1er janvier au 31 décembre 2015 à l'Institut Saint Kizito de Bujumbura. L'objectif général était d'étudier les principales déficiences physiques conduisant au handicap chez les enfants de moins de 3 ans.
Notre étude a montré que 40,45% de nos patients ont effectué leur première consultation entre 12 et 24 mois,et le sexe masculin était le plus touché avec sex-ratio de 1,4.

La plupart de nos patients n'avaient pas d'antécédent particulier.L'origine congénitale de la déficience physique occupait une place de choix soit 94,41% des cas et les mécanismes de survenue probables étaient ignorés dans 64,70% des cas.
Une prédominance des déformations des membres inférieurs a été observée parmi les motifs de consultation(65,95% des cas) et les atteintes étaient surtout bilatérales(82,08%des cas). La majorité de nos patients avait des déficiences physiques isolées soit 89,50% et les cas d'anomalies associées ne représentaient que 10,50%.

Une place importante était occupée par les déformations orthopédiques du squelette et les affections neurologiques soit respectivement 66,20% et 31,40% des cas. Les principales déficiences physiques observées chez nos patients étaient représentées par les déformations orthopédiques du pieds(36,60%)dont les plus fréquents étaient les pieds plats valgus(50,96%) et les PBVE(24,59%),suivies de l'IMC(23,90%),puis des déformations orthopédiques du genou(23,85%) avec au premier rang le genou varum(50,96%) et le genou valgum au 2ème rang (38,57%),et enfin la parallysie obstétrical du plexus brachial (7,50%).

La grande majorité de nos patients(91,80%) a reçu un traitement qui associait dans la plupart des cas(41,23%) la kinésithérapie,le traitement orthopédique et l'appareillage.Les indication étaient dominées par les déformations orthopédiques du genou (60,24%).

L'évolution a été favorable dans 86,17% des cas. Néanmoins 13,83% ont connu une issue défavorable et le non respects des protocoles thérapeutiques ainsi que les malformations congénitales associées en étaient les principales causes incriminées.

MOTS CLÉS: Déficience-Handicap-Enfant-Institut Saint Kizito.